Autrefois appelé psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire se caractérise par la variation pathologique et souvent intempestive de l’humeur. Il s’agit d’une maladie cyclique marquée par une alternance entre des épisodes que l’on désigne comme « maniaques » et des épisodes appelés « dépressifs ». Entre ces phases, on observe généralement des périodes sans symptômes particuliers et au cours desquelles tout paraît normal. Cependant cette normalité reste précaire et en déséquilibre permanent : une circonstance ou une autre, un détail, une variation infime ou inattendue dans le simple déroulement des choses, peut provoquer l’un ou l’autre des deux épisodes nommés.
Les troubles bipolaires surviennent généralement entre l’âge de 18 et 30 ans. Mais ils peuvent parfois survenir plus tôt dès l’enfance ou à l’inverse plus tard dans la vie. La bipolarité touche aussi bien les hommes que les femmes – les femmes présentent toutefois plus d’épisodes dépressifs que les hommes. Ces troubles toucheraient entre 2 et 5 % de la population. La bipolarité fait ainsi partie des troubles psychiques les plus courants. Le degré du trouble bipolaire peut varier considérablement d’une personne à l’autre. En l’absence de traitement médical accompagné d’un suivi thérapeutique, la fréquence et la durée varient et peuvent durer plusieurs années.
L’épisode « maniaque » est un épisode caractérisé principalement par une grande excitation, une sorte d’euphorie générale, un bouillonnement qui pourrait être aussi bien trompeur pour le « bipolaire » lui-même, qui assimilera volontiers son comportement à un surcroit de générosité, une envie de plaisir et de contentement naturelle, un élan gratuit de spontanéité ; que pour ceux qui l’entourent, qui n’y verront souvent que débordement sympathique, une personnalité bien campée, affabilité, ou à l’inverse, prétention mal placée, prémices d’agressivité, volonté recrue de plaire.
Le critère décisif cependant de l’épisode « maniaque » est la soudaineté avec laquelle il apparaît. Les symptômes de cette phase sont :
- un sentiment intense d’euphorie,
- un sentiment de satisfaction et de puissance
- une proximité inadaptée et exagérée avec les autres
- mégalomanie
- logorrhée et incohérence
- agressivité et hyperactivité….
.…et en fin de cursus, une déprime, une « rechute », aussi soudaine et brutale que l’euphorie qui l’a précédée !
Dans l’épisode dépressif, le bipolaire éprouve:
- un sentiment de tristesse qui perdure
- une humeur stagnante et mélancolique
- une perte de plaisir et d’intérêt pour les activités habituelles
- une anxiété
- une perte de la libido
- des ruminations dépressives
- des troubles du sommeil, des troubles de la concentration et de la mémoire…………..
Nous subissons tous des changements d’humeur. Nous passons, durant la journée, la semaine, le mois, et selon mille causes qui peuvent plus ou moins nous affecté, de la mélancolie au plaisir, d’un sentiment de fatigue ou d’abattement à un autre d’enthousiasme, d’une susceptibilité accrue à une plus grande confiance en soi……et ainsi à l’avenant. C’est dire que tout changement d’humeur, n’est pas de la bipolarité.
Ce qui caractérise encore une fois cette dernière, c’est la soudaineté de la transition d’un épisode vers l’autre, et aussi l’aspect en quelque sorte d’hubris – d’excès, d’emphase – qui caractérise l’apparition des symptômes dans cette transition ou volte-face. Le bipolaire passe d’un extrême à l’autre.
Les causes de la bipolarité sont variées, sans que l’on sache la cause première ou inévitable : facteurs biologiques ou génétiques, facteurs liés à l’environnement, traumatismes vécus dans l’enfance, dérèglement hormonal….
Il n’existe pas de traitement curatif du trouble bipolaire mais le traitement le plus efficace serait la combinaison de médicaments et une thérapie (sophrologie et/ou psychothérapie).
Que peut faire en particulier la sophrologie contre les troubles bipolaires ?
Le trouble bipolaire est une maladie sévère aux conséquences personnelles, familiales et sociales douloureuses et parfois dramatiques. Une prise en charge médicale est incontournable pour poser le diagnostic et évaluer la nécessité de prise de stabilisateurs de l’humeur et d’antidépresseurs.
Cela étant dit, la sophrologie est d’un appui considérable pour traiter cette pathologie souvent mal décelée.
La sophrologie offre un meilleur contrôle des variations soudaines de l’humeur, et aide à retrouver un équilibre émotionnel. Elle propose un traitement efficace basé sur l’apprentissage de la gestion des émotions et en particulier du stress et de l’anxiété et de leur double inversé l’euphorie et l’hyperactivité…
Les exercices de relaxation, de détente musculaire et de respiration ainsi que les exercices de « sophronisation », permettent de réduire toute sorte de déséquilibre et d’instabilité intérieure en modifiant l’intensité et la perception de la souffrance mélancolique ou hyperactive.
La sophrologie peut aussi aider, à travers toute une panoplie de techniques, grâce en particulier à un travail régulier de la conscience et sur la conscience à repérer les symptômes dépressifs, à détecter et connaître les signes avant-coureurs de chacune des phases de la bipolarité.
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