Distinguons la colère de l’accès de colère. La colère désigne une émotion forte, une réaction de mécontentement à une frustration où les besoins et les désirs ne sont pas respectées. Dans ce cas, et si elle est canalisée, et largement irrégulière, la colère est saine et même utile. Elle est un exutoire, une libération émotionnelle. Certains psychologues lui accordent, selon les cas et les comportements qui s’y rattachent, une réelle valeur positive, un éveil à soi-même, une poussée évolutive …

En revanche, lorsque cette colère est mal placée, lorsqu’elle est une réaction disproportionnée et excessive face à des événements mineurs, lorsqu’elle se traduit par de l’agressivité, et surtout lorsqu’elle s’inscrit dans le temps (elle est récurrente), elle devient toxique et invivable au quotidien, tant pour soi-même que pour son entourage. On parle dans ce dernier cas d’accès de colère: d’un état affectif violent et brutal, intense, et toujours intempestif.

Les accès de colère répétitifs et chroniques peuvent s’avérer très lourds de conséquences et entrainer des problématiques de santé importantes :

  1. psychologiquement : culpabilité, honte, perte de l’estime de soi, dépression, stess
  2. physiquement : tensions artérielle, migraine, troubles cardiaques, douleurs musculaires….
  3. socialement : isolement du monde extérieur, perte des relations personnelles et professionnelle, asociabilité…

Les symptômes d’un accès de colère se caractérisent par : une accélération des battements du rythme cardiaque, une crispation du corps, une respiration rapide, une tension au niveau des épaules, une sensation de chaleur, et évidemment un comportement agressif (propos, ton de voix, violence envers objets ou personne).

Apprendre à gérer et à contrôler sa colère avec la sophrologie : c’est apprendre en tout premier lieu à prendre de la distance, à relativiser; c’est aussi apprendre à mieux gérer ses émotions et à prendre conscience de son état affectif; enfin apprendre à lâcher-prise et à se détendre.